Édito de la lettre du 26 juillet 2021
Au moment où la France s’apprête à mettre entre parenthèses son activité, et chacun à prendre quelques vacances, cette fin juillet est chargée d’une brûlante actualité. Le Sénat, après l’Assemblée nationale, vient de débattre longuement du projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire. La Chambre haute s’est résolue à adopter ce texte assorti de nombreux amendements afin de minimiser des mesures à la portée liberticide évidente et d’assouplir des dispositions perçues comme excessives. Certaines d’entre elles, tel le « passe sanitaire », sont certes contestables, mais elles apparaissent, dans cette période si particulière, comme la moins mauvaise des solutions. Face à la montée du variant Delta, les alternatives que représentent un couvre-feu voire un nouveau confinement constitueraient les pires scénarios. Il faut tout faire pour les éviter. Alors que les courbes des contaminations s’envolent et qu’un rebond des hospitalisations est probable, l’obligation élargie de la vaccination se pose de façon aiguë tant il paraît hypothétique de parier à nouveau sur la discipline des Français après seize mois de privations et d’inquiétude.
Avec le lancement de la campagne pour les élections présidentielles, la rentrée promet d’être éminemment politique. À neuf mois de cette échéance électorale, l’équation semble simple. Peut-être trop. Le président de la République, s’il se représentait, pourrait être assuré, selon les sondages, de figurer au second tour alors qu’il est difficile, compte tenu des résultats des récentes élections départementales et régionales, de prédire le score de Marine Le Pen, candidate déclarée. La droite joue une partition très serrée et les velléités multiples ne doivent pas conduire à un comportement ordalique. Avoir plusieurs candidats en lice serait suicidaire et finalement démontrerait par l’absurde leur incapacité à assumer les plus hautes fonctions de l’État. Je ne peux y croire. La désunion mènerait à l’échec et celui-ci, dans ces conditions, à la disparition des partis de cette famille de pensée. Face à cette double responsabilité, je suis persuadé que le Centre et la Droite s’uniront et trouveront un champion ou une championne. Il ou elle aura alors de bonnes chances de passer le cap du premier tour pour se retrouver face à un adversaire, selon le cas, affaibli ou inconcevable.
Voici sans doute les deux sujets qui alimenteront les débats en septembre, mais aussi certaines discussions autour d’un verre pendant cette trêve estivale tant attendue. Goûtons le plaisir des vacances, des retrouvailles entre amis ou avec sa famille. Apprécions surtout ce plaisir incommensurable de se déconnecter des réalités du quotidien pour mieux apprécier le temps qui passe doucement et les plaisirs simples de la vie. À tous, je souhaite d’excellentes vacances.