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Édito de la lettre électronique du 3 octobre 2024

Une rentrée « acrobatique »

Nos élèves ont abordé le mois de septembre avec un manque criant de professeurs, dans le Secondaire. Après nombre d’interventions de notre part et une mobilisation appréciée des services de l’Education nationale, nous constatons, au bout de quatre semaines, une nette amélioration … Pourvu que ça dure !

Vos sénateurs ont eux aussi repris le chemin de l’hémicycle, afin d’entendre le discours de politique générale de notre nouveau Premier ministre.

Après la sidération de la dissolution, la tenue au pied levé des élections législatives, la bouffée d’oxygène des Jeux Olympiques (JO) et Paralympiques et, enfin, le véritable « cirque » auquel a donné lieu le choix d’un chef de gouvernement, il appartient désormais à Michel Barnier de jouer les équilibristes, en orchestrant une équipe plurielle, sous la menace permanente d’une motion de censure.

Nous comptons sur nos nombreux collègues, désormais ministres, pour s’armer du courage nécessaire à la mise en place d’une politique rigoureuse, en termes de sécurité, de santé et de pouvoir d’achat, sans oublier l’espérance de résultats probants en matière de simplification.

Au-delà du discours convenu, nous attendons des actes et des solutions de la part d’un Premier ministre qui, compte tenu de son âge et de son passé politique, peut affronter l’impopularité et se consacrer pleinement au redressement de notre Nation, quelque peu en perdition…

Ce travail quotidien qui consiste à redonner confiance aux Français va être mené avec conviction et fermeté par notre ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Chef de file de la sécurité, celui-ci doit s’employer à faire bouger les lignes avec, comme enjeu majeur, la démonstration de sa capacité à collaborer avec les autres membres du gouvernement, à commencer par un maillon essentiel : celui de la Justice. Nous ne pouvons plus tolérer que des meurtres, tels que celui, si récent, de la jeune Philippine, continuent de se reproduire… Si la règle de droit fait référence, rappelons que l’Etat doit non seulement la respecter, mais, aussi, la faire respecter. Il doit mieux armer la société contre la délinquance, ce qui n’est pas contraire à cet « état de droit » qui, dans la bouche de certains, vise, de fait, à rendre plus efficiente la « culture de l’excuse ».

Vous l’avez compris : au-delà du manège politique de ces dernières semaines, voire dernières années, la France doit impérativement entrer dans une phase plus concrète :  gérer ses multiples déficits, remédier à la fragilisation de son économie, contenir une immigration excessive, restaurer son image internationale et préserver la vie quotidienne des Français. Il s’agit, sans aucun doute, d’un numéro de haute voltige ou le droit à l’erreur est des plus limités.

Dans ce contexte, il nous reste à mettre en musique les propos de Michel Barnier.  Concernant plus directement nos préoccupations quotidiennes nous avons, entre autres, compris que les ambitions du ZAN seront revues largement à la baisse, qu’un « vrai chantier de simplification » va être mis en œuvre et qu’un modèle de gouvernance, en collaboration avec les collectivités, va voir le jour.

A l’heure où nous célébrons notre première année de mandat, l’opportunité nous est donnée de mettre en œuvre les valeurs qui motivent notre engagement. Elles seront mises au service, avec toute l’énergie qui, comme vous le savez, nous caractérise, d’une action rigoureuse et vigilante au sein de la Chambre haute.

C’est dans cet état d’esprit que nous accueillons notre nouveau Président du groupe Les Républicains, Mathieu Darnaud qui remplace, depuis ce 1er octobre, Bruno Retailleau. Son approche « terrain » va nous permettre d’aller, comme aux JO, plus vite et plus haut… ensemble. C’est, ce me semble, ce que vous attendez de nous.

Pauline Martin, sénatrice du Loiret
Le 3 octobre 2024