L’affirmation du Sénat comme un réel contre-pouvoir.
Ces dernières années, le Sénat s’est vu souvent contesté et parfois remis en cause par une partie de la classe politique et de l’opinion publique.
Dans un régime qui tend vers le présidentialisme, le Président de la République dispose d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale et semble avoir toute latitude pour agir.Le Sénat, où la majorité présidentielle est très minoritaire, remplit efficacement sa mission de contrôle de l’action du gouvernement et apparaît comme le contre-pouvoir indispensable à toute vraie démocratie. L’actualité parlementaire nous en donne la meilleure illustration. La Chambre haute joue avec beaucoup de sérieux son rôle avec la commission d’enquête constituée en son sein sur l’«affaire Bénalla», tout comme elle le fera au début de 2019 lors de l’examen du projet de révision constitutionnelle.
Depuis un an, les défenseurs du bicamérisme retrouvent des couleurs et ses détracteurs se font beaucoup moins nombreux.Le Sénat, assemblée des territoires, s’affirme plus que jamais comme l’une des composantes essentielles du «parlementarisme rationalisé» cher au Général de Gaulle, et c’est une bonne chose pour notre démocratie.