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Édito de la lettre électronique du 2 juillet 2024

Sans appel et sans surprise.

Comment trouver les mots justes face au désastre politique que la France vit depuis quelques semaines ?

Si une dissolution de l’Assemblée nationale peut se justifier dans bien des circonstances, sa mise en œuvre exige, au préalable, une réflexion éclairée et la prise en compte d’avis autorisés. Celle-ci s’est faite, sur un coup de tête, dans l’amateurisme le plus total et avec une suffisance, voisine du mépris, devenue coutumière depuis 7 ans.

Au lendemain d’un premier tour improbable, au gré d’alliances, voire de mésalliances opportunistes, mais néanmoins prévisible, la France et notre département, se réveillent « groggy », avec la lourde tâche de choisir un bulletin qui sera « le moins pire », dimanche prochain. Et c’est bien le problème de notre démocratie : depuis des décennies, nos concitoyens votent par dépit et donc le plus souvent « contre », plutôt que convaincus par un programme crédible et une vision claire pour notre Pays.

Car il s’agit bien de cela : où sont passés nos chefs de partis qui incarnaient avec passion et respect un avenir pour la France ?

Devons-nous être étonnés par le discours d’un Président, qui, après avoir semé la discorde et créé le chaos, se positionne en sauveur, tout comme les candidats de sa majorité… si tant est que cette dite majorité, construite autour du « en même temps », soit effective et fiable ?

Force est aussi de constater que la droite traditionnelle s’est perdue dans les méandres d’une guerre des chefs, habilement détricotée par le RN et que la gauche s’est lancée dans une union de circonstances dont la pérennité est largement compromise.

Les électeurs viennent clairement d’exprimer leur mécontentement : la sentence est sans appel mais surtout sans surprise.

Les lanceurs d’alertes, que sont les Maires, l’annoncent depuis plusieurs années sans obtenir la moindre écoute gouvernementale. Au plus proche des préoccupations de leurs habitants, ils œuvrent pour le bien commun du matin au soir et méritent d’être reconnus.

En attendant, après avoir « amorti » la crise des « gilets jaunes », assuré toute la logistique de la crise Covid, ce sont encore les élus locaux, assistés du personnel communal, qui, en bons serviteurs de la « chose publique », doivent assurer, dans l’urgence, l’organisation et la tenue des bureaux de vote, en cette fin d’année scolaire, traditionnellement bien chargée. Ne les oublions pas : ils permettent au peuple de s’exprimer et celui-là est venu en nombre. Ces 67% de participation sont au moins le signe d’une mobilisation démocratique.

Dans cette dernière ligne droite, avec Hugues Saury, nous apportons notre soutien plein et entier à Constance de Pélichy et Didier Boulogne sur la 3ème circonscription ; ils sont désormais les seuls en capacité de défendre les valeurs de la droite que nous portons. Nous croyons aussi au sursaut républicain qui conduira à la victoire les élus ayant déjà fait leur preuve sur le terrain.

Par ailleurs, espérons que chacun puisse garder raison, que les vainqueurs de demain fassent preuve d’humilité et souhaitons qu’en cette veille de Jeux Olympiques, alors que le monde entier a les yeux rivés sur nous, le spectacle soit sur les terrains de sport et non dans la rue…

Pauline Martin, sénatrice du Loiret
le 2 juillet 2024