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Le Pouvoir contre le contre pouvoir ?

Jeudi 21 mars, le bureau du Sénat a décidé de formellement transmettre à la justice les cas d’Alexandre Benalla, Vincent Crase et Patrick Strzoda ainsi que ceux de deux autres hauts fonctionnaires proches du chef de l’Etat. Depuis les réactions sont pour le moins surprenantes : boycott des Questions d’Actualité au Gouvernement au Sénat par le premier ministre, refus du président de l’Assemblée nationale de s’afficher publiquement avec Gérard Larcher, …

Cette décision est pourtant une décision de droit, fondée sur l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 selon lequel, mensonges et faux témoignages devant une commission d’enquête sont passibles de sanctions. Au vue de fortes suspicions lors des auditions, le bureau du sénat ne s’est pas mû en tribunal politique, ni n’a cherché à faire de la « petite politicallerie » comme l’ont indiqué Benjamin Griveaux et Richard Ferrand mais bien à appliquer en toute objectivité et transparence le droit. Il serait incongru que le Sénat dont l’un des rôles est de faire la loi, ne sache en pareille circonstance appliquer le droit !